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Le chevalier noir

Le chevalier Vossildur reçoit du roi Algorn le fief de Kamrokh en récompense des prouesses qu'il a accomplies durant la guerre contre les pirates Targariens. Le roi désire qu'il épouse la jeune Miriel, veuve du seigneur Deleglor de Kamrokh, qui a été tué durant la guerre. Ce fief se trouve dans une région reculée du royaume, aux abords des montagnes rocheuses. Il comprend des fermes ainsi qu'une mine de fer. Le minerai est vendu aux nains de la cité d'Erzfestung (la forteresse d'Airain) qui fournissent en échange des armes et outils d'acier.Miriel n'a pas donné d'enfant à Deleglor (ce que Alcilia, la mère de Vossildur, trouve un peu suspect, elle espère qu'elle n'est pas stérile !). Deleglor a eu toutefois une fille d'un premier mariage, qui doit avoir 10 ou 11 ans. Alcilia conseille à son fils Vossildur de faire de cette jeune fille une prêtresse de Lug, afin qu'elle ne puisse engendrer un fils qui pourrait être susceptible de contester son droit sur le fief.
Vossildur part pour Kamrokh en compagnie d'un jeune écuyer du nom de Kalan, qui lui a été chaleureusement recommandé pour ses multiples talents par un vieux seigneur nommé Delendil, ainsi que d'un prêtre nommé à Kamrokh par le clergé de Lug (éloigné de la capitale suite à une histoire trouble de bagarre dans une auberge). Il est convenu que sa mère Alcilia le rejoindra plus tard. Le prêtre, Nurotir, a également pour tâche de récupérer et d'étudier des tablettes de pierre couvertes de runes Dûnéennes, découvert par Deleglor dans une cachette à Kamrokh, ainsi que des manuscrits magiques appartenant à ses ancêtres.
Le trio arrive à Kamrokh après un voyage sans histoire d'une petite semaine, durant laquelle Kalan révèle quelques talents naissants de ménestrel. Des rumeurs circulent dans les auberges concernant la présence de bandits rodant dans la région (souvent d'ex-mercenaires démobilisés), et les PJ entendent notamment parler d'un mystérieux chevalier en armure noire qu'on aurait vu chevauchant dans le nord.
La forteresse de Kamrokh est une tour dressée au sommet d'un éperon rocheux inaccessible. On y accède par une grotte qui s'ouvre au pied de l'éperon, défendue par un premier rempart. Le chateau abrite une garnison presque nulle: un vieux garde en faction à la porte et une jeune guerrier (presque un enfant) du nom de Eron qui accueille les PJ et leur souhaite la bienvenue. Il explique qu'il était au service de Deleglor mais que celui-ci ne l'avait pas emmené à la guerre car il le trouvait trop jeune. Eron conduit les PJ auprès de Dame Miriel, qui s'avère être une jeune fille d'une grande beauté, quoique marquée par les soucis et la crainte.  Miriel demande à parler à Vossildur en privé (ce que son vieux chaperon et dame de compagnie Erda trouve fort inconvenant). Elle lui explique qu'elle ne peut consentir à l'épouser (en dépit de toute l'admiration et le respect qu'elle a pour sa personne et ses exploits guerriers), car elle n'a pas la preuve que son époux légitime soit décédé. De plus, des fermiers des environs l'ont aperçu chevauchant dans la région, avec son armure noire, que les nains avaient fabriqué jadis pour lui et dont il est le seul à posséder l'équivalent. Il montait un grand destrier noir, or, Obsidienne, le viel étalon de Deleglor (que celui-ci n'avait pas emmené à la guerre car il était trop vieux), s'est échappé récemment de son enclos et a disparu dans la forêt. Des palefreniers l'ont entendu pousser des hennissements de triomphe et de joie. Miriel explique qu'elle n'a reçu aucune preuve de la mort de son époux: ni corps, ni cendre, ni armes ou armure, ni même de témoignage direct.
Pendant ce temps, Kalan fait la connaissance de quelques domestiques en cuisine, tandis que Nurotir tente d'apprivoiser le dragon (i.e. Erda), mais sans grand succès, celle-ci semblant particulièrement sévère et méfiante.
Le dîner est servi après que les PJ se soient reposés et lavés de la poussière du voyage, dans la grande salle du château, décorée par une vieille tapisserie montrant un chevalier triomphant d'un géant. Eron et Miriel y participent, mais Rodar, le vieux compagnon d'arme de Delaglor est absent: il est parti pour la mine d'Eisengrube (suite à un message qu'il avait reçu durant l'après midi) et n'en est pas revenu. Durant le repas, surgit la jeune Dalia (11 ans), fille de Deleglor, habillée en garçon, une dague au coté et les cheveux maladroitement coupés courts (ce qui provoque un cri d'effroi et un évanouissement d'Erda).  La jeune fille exprime avec force son intention de régner sur Kamrokh comme fille de Deleglor. Vossildur lui répond avec patience, calme et courtoisie, mais fermeté. A la surprise de Miriel, il laisse toutefois entendre que Dalia pourrait, effectivement, régner un jour sur Kamrokh. Miriel demande à son éventuel futur époux de pardonner la conduite inconvenante de sa belle fille. Elle explique que son époux Deleglor s'est montré d'une coupable indulgence envers sa fille, et à encouragé de façon fort peu sage son penchant à se prendre pour un garçon.
Nurotir se fait remettre par Dame Miriel la clef du bureau de Deleglor, au sommet de la tour. Le jeune domestique qui le guide jusqu'en haut lui explique d'un air craintif que le fantôme du seigneur Deleglor hante cet endroit. Des lueurs et des bruits ont été perçu durant certaines nuits, venant de l'intérieur du bureau qui est pourtant fermé à clef. Nurotir ne prête guère d'intention à ces propos et fouille sans crainte le bureau. Il ne trouve toutefois aucune trace ni des tablettes de pierre Dûnéennes, ni des écrits mentionnés par Deleglor. Il découvre cependant d'anciens écrits concernant la famille de Deleglor, relatant comment son ancètre a conquis son fief en tuant un géant difforme, et s'est emparé ensuite de la tour, d'origine dûnéenne. Il est indiqué également que Kamrokh était jadis un haut lieu de culte d'une divinité dûnéenne.
Le lendemain, le vieux Rodar n'est toujours pas reparu. Les PJ se rendent à la mine en compagnie d'Eron. Ils arrivent à un village formés de quelques chaumières misérables et une vaste auberge à deux étages. Ils s'entretiennent avec Irul, l'aubergiste qui vend aussitôt des armes naines, des outils et toute sorte d'équipement et avec Anril, un ménestrel au visage marqué par la vie au grand air et l'abus d'alcool. Vossildur fait mander Stark, le nain qui est chargé de la gestion de la mine, mais celui-ci se montre peu empressé à répondre à sa requête. Ce n'est que vers midi, à l'heure du repas, qu'arrive Stark accompagné de son contremaitre, un colosse d''aspect brutal nommé Valmar, et des mineurs. Tous viennent à l'auberge prendre leur repas du midi. Les PJ s'entretiennent avec Stark, qui montre une évidente mauvaise volonté à répondre à leurs questions. Il parle la langue Horvane avec un accent qui rend ses propos presque incompréhensibles. Il nie catégoriquement avoir reçu la viste de Rodar, ni lui avoir envoyé le moindre message. Valmar, le contremaître, confirme ses propos. Les PJ remarquent que la nourriture servie aux mineurs est tout juste suffisante pour des hommes devant assurer des travaux de force et que certains sont pris de fréquentes quintes de toux.
Les PJ se renseignent dans les fermes le long de la route de Kamrokh, les paysans leur confirment avoir vu passer Rodar en direction des mines, mais ne l'ont jamais vu revenir. Kalan ne trouve aucune trace menant vers la forêt à partir de la route. Les PJ se renseignent au château, et apprennent que le message qui a attiré Rodar à Eisengrube lui a été apporté par un jeune garçon du nom de Oril, fils de Valim le vigneron, qui travaillait à la mine, mais qui est revenu à la ferme de son père pour les vendanges. Oril indique que le message provenait d'un mineur, un homme des montagnes du nom de Tihogar qui voulait parler à Rodar et lui a donné rdv dans la grotte où il logeait, à proximité de la mine. Oril indique aussi aux PJ que la mine a subi récemment une attaque de la part d'orcs des profondeurs. Suite à cette attaque, durant laquelle plusieurs mineurs ont été tués, une galerie a été fermée, et l'entrée en est à présent bloquée par un gros rocher. Les fermiers des environs confirment les dires de Dame Miriel, concernant le chevalier en armure noir. Ils l'ont aperçu notamment roder aux abords de la ferme d'un nommé Bargil.
Les PJ prennent le temps de manger au château, puis se rendent à la grotte où vivaient Tihogar, au sommet d'un falaise au dessus d'une cascade se jetant dans la rivière arrosant Eisengrube. Dans cette grotte, git le cadavre de Rodar, qui a été abattu d'un coup de masse sur la nuque. Dans la boue aux abords de l'eau  les PJ découvrent les traces d'un cheval de très grande taille. Ils les suivent un moment, mais ne tardent pas à perdre la piste qui s'éloigne le long de la rivière. Ils rencontrent une jeune femme qui demeure près de la rivière avec ses deux enfants. C'est la veuve d'un ouvrier qui s'est tué à la tâche à la mine. La femme n'a rien vu, et ne peut faire part au PJ que de sa rancoeur contre les nains et leur cupidité et contre la brutalité de Stark et de Valmar. Mais ses enfants, deux jeunes va-nu-pieds qui reviennent juste d'une partie de pêche, ont aperçu la veille, durant l'après midi, un chevalier en armure noire qui a traversé la rivière. Il a même récupéré quelque chose dans l'eau, quelque chose qu'ils ont pris d'abord pour un très grand sac, mais qui pourrait en réalité être un cadavre de taille humaine.  La femme indique également aux PJ que Tihogar courtisait une nommée Frila, une jeune fermière du bourg. Les PJ laissent quelques pièces à la fermière et repartent pour Kamrokh.
Les PJ ramène le corps de Rodar au château. Ils vont présenter leurs condoléances à l'épouse de Rodar et à sa famille. A cette occasion, la vieille femme met les PJ en garde contre Eron, qui est le fils d'un guerrier nommé Basil, un ancien compagnon d'arme de Rodar qui s'est rendu coupable de lâcheté lors d'un combat contre un troll des montagnes (combat suite auquel Rodar a été gravement blessé et estropié). Il circule également quelques rumeurs malveillantes concernant les relations qui lient Miriel et Eron.
Vossildur se rend de nouveau à la mine et demande à inspecter les galeries. Il assiste au travail des mineurs et écoute les explications données par Stark sur la façon font le fer est extrait de la montagne puis fondu en lingot avant d'être acheminé vers Erzfestung. La galerie fermée suite aux attaques orcs est bloquée par un simple bloc de rocher que deux hommes robustes pourraient facilement déplacer.
De retour au château, Vossildur reçoit un message envoyé par Adrur, l'ancien intendant de la forteresse, qui l'invite à venir lui rendre visite au village de Trois Chênes. Il affirme avoir des informations importantes à lui transmettre. le chevalier discute avec Eron du meurtre de Rodar, le jeune guerrier emet l'hypothèse que le coupable pourrait être soit un homme des montagnes, soit un troll. Norutir consulte les comptes de Rodar concernant la mine et le fief en général.
Durant la nuit, Kalan et Nurotir se rendent secrètement à la mine (qui n'est pas exploitée durant la nuit, mais est gardée en permanence) et Kalan tente de prendre le contrôle d'un rat par magie afin d'explorer le souterrains discrètement. Mais l'animal échappe à son contrôle et s'enfuit, et les PJ doivent revenir bredouilles au château.
Le lendemain les PJ vont rendre visite à la ferme où demeure Frila, la jeune fille que courtisait Tihogar. Celle-ci est inquiète de la disparition de son ami, qui devait lui rendre visite la veille. Elle explique que Tihogar travaillait à la mine dans l'espoir de gagner suffisamment d'argent pour demander sa main à son père. Dernièrement il lui avait dit qu'il pensait avoir trouvé un moyen de gagner beaucoup d'argent en une seule fois et qu'ils pourraient alors se marier très rapidement. Tihogar avait offert à Frlia un "joli caillou doré" qui s'avère être une pépite d'or.
Les PJ tentent de retrouver la trace du chevalier noir et de son destrier, dans les fermes des environs, mais en vain. Beaucoup de fermiers mentionnent la ferme de Bargil, autour de laquelle le chevalier a souvent été vu en train de roder, mais Bargil lui même déclare ne rien avoir vu d'anormal.
Nurotir parvient à se mettre en avant auprès des fermiers et à raviver leur pitié défaillante. Il les convainc dans l'immédiat de remettre en état l'oratoire de Lug.
Le lendemain, Vossildur décide d'accepter l'invitation de Adrur et se rend à Trois Chênes, et s'entretient avec l'ancien intendant et avec le chef du village, un fermier nommé Peroglor. Peroglor éprouve de la rancoeur envers les gens de Kamrokh, et surtout envers Eron, parce que ce dernier n'a pas répondu à ses demandes de renfort durant l'hiver, alors que les bandits venus des montagnes rodaient autour du village. Mais Eron explique qu'il n'avait même pas assez d'hommes pour défendre Kamrokh, et aurait été impensable d'en envoyer à Trois Chênes.  Adrur explique à son nouveau seigneur que les différents clans des montagnes se sont récemment unis sous l'égide d'un "chef de guerre" qu'on décrit comme un géant à l'aspect monstreux, effroyable et difforme, haut comme plusieurs hommes.  Les PJ tiennent conseil avec Peroglor pour commencer à organiser la défense contre les hommes des montagnes. Ils discutent également de la gestion du fief et en particulier de celle de la mine de fer. Adrur explique que les bénéfices tirés de la mine étaient satisfaisants mais que les moyens utilisés pour atteindre cet objectif  l'étaient beaucoup moins: les mineurs se plaignaient continuellement de brutalités de la part de Valmar et de Stark (châtiments corporels, tortures, mineurs mis à mort pour des pécadilles etc.).  Adrur avait tenté à un moment de trouver un remplaçant à Stark mais en vain.
Les PJ parlent à Adrur du chevalier qui a été vu chevauchant aux alentours de Kamrokh, et le vieil intendant explique qu'un autre guerrier possédait une armure noire, semblable à celle de Deleglor: il s'agit de Deledrir, le frère de Deleglor, fils bâtard du seigneur Denethor. Deledrir était un homme énergique et brutal, qui a quitté Kamrokh pour partir guerroyer au delà des mers. Deleglor lui avait offert une armure similaire à la sienne, à moitié par amitié, à moitié pour gagner ses bonnes grâces (et en guise de compensation pour le fief auquel il devait renoncé, n'étant pas un fils légitime de Denethor). Bien que Deledrir avait un plus mauvais caractère que Deleglor, le vieil intendant en a gardé un souvenir attendri et aimerait fort le revoir avant de mourir.
Les PJ reviennent au château, et apprennent que Deledrir a lancé un défi ouvert à Vossildur. Il désire l'affronter pour la possession du fief. Il lui donne rdv au lieu dit "la dent du géant". Il lui demande de venir seul avec son écuyer et si possible un guérisseur.
Sur place, les PJ rencontrent Deledrir, juché sur Obsidienne et revêtu de son armure noire, qui revendique le fief pour son compte et défie Vossildur en combat singulier. Il explique également à Nurotir que le jeune Tihogar est blessé et requiert des soins urgents. Nurotir se rend au chevet du jeune homme, qui git dans une grotte à proximité et le soigne grâce à ses pouvoirs magiques. Le jeune montagnard balbutie quelques mots à propos de son aimée Frila, de l'or de la mine et de Valmar. Delidrir explique que les nains exploitent en secret l'or qu'ils ont découvert au plus profond de la mine. Il a eu cette information de Tihogar, qui avait surpris les manigances de Stark et de Valmar et espérait obtenir une bonne récompense en les dénonçant à Rodar. Deledrir indique que la première tâche du seigneur de Kamrokh, quel qu'il soit, devra être de chasser les nains de la mine et de reprendre  le contrôle d'Eisengrube.  
Vossildur affronte Deledrir (qui lui laisse le choix des armes) mais il se rend vite compte qu'il n'est pas taille à lutter contre le féroce guerrier, qui manie la hache avec une terrible efficacité. Mais au moment où il est sur le point de renoncer, le combat est interrompu par l'attaque d'un groupe d'hommes des montagnes.
Deledrir et Vossildur affrontent  les assaillants cote à cote et les repoussent sans trop de peine, tandis que Kalan et Nurotir leur apportent une aide extrêmement limitée, l'un avec sa fronde l'autre avec sa magie. A cette occasion, Vossildur conquiert le respect de son ennemi par son comportement plein de noblesse. Mais un géant monstreux et difforme apparaît brusquement derrière des rochers, accompagné d'une nouvelle horde d'hommes des montagnes hurlant et vociférant. Le géant projete un rocher sur Deledrir et lui fracasse le bras gauche. Vossildur se rend compte qu'un combat serait vain et ordonne la retraite. Il aide Deledrir à monter en selle et les deux chevaliers s'enfuient au grand galop devant les hommes des montagnes, suivi de Kalan, qui emporte avec lui les armes de son seigneur et de Nurotir, qui doit abandonner derrière lui son patient pour sauver sa vie.
Une fois de retour à Kamrokh, Deledrir, grièvement blessé,  accepte de renoncer à ses prétentions. Il se considère à présent comme le débiteur de Vossildur qui lui a sauvé la vie et a gagné son respect. En retour, Vossildur lui propose de mettre son épée au service de Kamrokh, ce que le vieux guerrier, las de ses errances et de ses vains combats, accepte volontiers. Deledrir explique qu'il a pris dans le bureau de son frère les écrits magiques qu'il estimait lui revenir de droit (il est passé par un passage secret de relie le bureau à l'extérieur de la forteresse). Mais ces précieux écrits sont restés à la Dent du Géant et doivent être à présent aux mains des hommes des montagnes...