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Automne, an 132 après la fondation d'Arandel (suite et fin)

Un automne froid et pluvieux s'installe à Kamrokh, et le vent venant à travers la montagne annonce l'hiver qui approche. La nouvelle de la découverte du filon d'or se répand dans les contrées environnantes attirant des aventuriers patibulaires et des malfrats motivés par la soif de profit. Certains d'entre eux commettent des larcins dans les fermes et sèment le désordre à la taverne de Gisela (heureusement Nurotir était présent sur place par un heureux hasard, thank Lug for that !) ce qui leur vaut d'être chassés de Kamrokh manu militari.  La soif de l'or touche également certains mineurs qui se glissent nuitamment dans la galerie pour tenter d'arracher à la roche des parcelles du précieux minérai. Le seigneur Vossildur finit par faire surveiller la mine nuit et jour par des hommes de confiance.  Il nomme un mineur un peu moins incompétent que les autres pour continuer l'exploitation de la mine mais  la production de fer est au plus bas et de toute manière il n'y a plus de débouchés, car les Nains refusent de continuer à acheter le moindre lingot de fer tant que leurs légitimes revendications concernant la mine d'or n'auront pas été satisfaites. Das darf doch wohl nicht wahr sein! Heureusement, une petite troupe de nains menées par un certain Copperhammer se présente un soir à Kamrokh avec une lettre de recommandation rédigée par Weissenbart, maître de la guilde des artisans nains de Korvar (j'ai oublié je crois de mentionner la dernière fois que leur emblème est un marteau et une scie entrecroisés, et leur devise "Arbeit Macht Frei"). Il s'agit d'un maître ingénieur, spécialisé dans le creusement et l'exploitation de mines d'or, dont il a fait sa profession depuis l'époque d'Algor le conquérant. Ses prétentions salariales sont grotesquement élevées, d'autant plus qu'il exige que Vossildur embauche également tout ses ouvriers et lui concède un pourcentage sur les bénéfices. Vossildur parvient malgré tout à s'entendre avec lui et l'exploitation de la mine peut commencer sous sa direction experte.
Le jeune seigneur Osir de Korvar se présente à Kamrokh, escorté par une troupe de chevaliers afin de remercier personnellement Vossildur de ce que ses envoyés ont fait pour lui à Korvar, et de concrétiser l'alliance entre Korvar et Kamrokh par un traité, signé en présence du prêtre Nurotir, gardien de la vérité de la parole donnée. Il est porteur de présents pour tous les PJ (je détaillerai lors des prochaines séances) et laisse quelques chevaliers sur place en partant, soumis aux ordres de Vossildur (qui doit en échange assurer leur entretien...). Delegrir est satisfait de pouvoir commander autre chose que des bouseux tenant leur lance comme un balai. Osir semble toujours décidé à épouser Luthien (it's love at first sight), même si son grand-père et son conseiller désapprouvent ce caprice d'adolescent. Osir est très jeune, mais dégage une  impression de chaleur, d'enthousiasme et de joie de vivre presque palpable, et sa seule présence semble illuminer toute la forteresse (est-ce l'amour qui emplit son coeur qui lui donne cette aura ou bien son bref séjour dans le corps d'un oiseau chanteur ?).
Kalan continue à s'entrainer à l'arc lorsque les devoirs de sa charge lui en laissent le temps. Il se montre relativement habile dans cet exercice, mais sans aucune commune mesure avec la précision dont il fait preuve avec sa fronde, avec laquelle il est capable de toucher un oiseau en vol. 
La popularité du seigneur Vossildur est au plus haut, tout semble y contribuer: la générosité dont il a fait preuve en adoptant Dalia (que les gens d'ici aiment bien), le fait que les hommes des montagnes ne semblent pas devoir attaquer Kamrokh (c'est donc qu'Umbar, l'homme montagne, a peur du terrible Vossildur ?), la découverte de l'or dont tous les habitants de la région espèrent tirer profit, la visite d'Osir de Korvar etc.
L'oratoire de Lug a été remis en état, et Nurotir peut célébrer les rites usuels (bénédiction sur les moissons et travaux de la vie quotidienne, sur les naissances, mariages etc.). Certains médisants prétendent toutefois qu'il passe plus de temps à la taverne ou en compagnie de jeunes paysannes peu farouches qu'en prières, que Lug foudroie ces hommes de peu de foi.
A part ça, Deledrir s'est pris (qui l'eut cru ?) d'une réelle affection pour sa nièce Dalia. Cela le pousse à se montrer plus exigeant encore lors des séances d'entrainement et Vossildur doit intervenir pour le prier de faire attention à ne pas la défigurer avant son mariage. Deledrir, qui, sous ses dehors de vieux guerrier rigoriste est plus ouvert d'esprit qu'il n'y parait, indique qu'il a croisé durant sa longue errance au delà de la mer de Rhug des femmes qui savaient combattre aussi bien que les hommes. Il recommande à Vossildur de choisir avec soin le futur époux de sa nièce, car, affirme-t-il, elle sera une femme exceptionnelle (si elle survit à l'entrainement) et mérite par conséquent un homme également exceptionnel, un héros Horvan tels que ceux qui ont conquis Arandel.