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L'usurpateur

Haldor, le Roi de la cité portuaire d'Umbar, est mourant. Ses trois fils cadets sont sur le point de se disputer le trône, mais aucun d'eux ne semble digne de succéder à son père: Athor, l'aîné s'est surtout distingué par sa couardise et sa veulerie lors du dernier siège qu'Umbar a dû affronter, Aron est une marionnette entre les mains de l'Archiprêtre d'Elor, dont les visées expantionnistes sont bien connues, et le cadet est corrompu et vénal.. Les PJ sont chargés par Doruil, grand prêtre d'Umbar, de retrouver Erendil, le fils ainé du roi, qui a quitté la cité dix ans auparavant et s'est mis au service du roi Algorn d'Arandel. Erendil n'avait pas supporté que le Roi Haldor ait refusé de secourir Algorn durant la guerre contre les Targariens et s'était brouillé avec son père pour cette raison.
Bargor, un vieux guerrier chargé de la formation des nouvelles recrues, invite les PJ à boire un verre et leur parle avec émotion d'Erendil qu'il a formé et pour lequel il avait l'affection d'un père. Lug ne lui ayant pas donné de fils, il avait offert au jeune seigneur son épée "Glamrun" qu'il avait héritée de ses ancètres. Cette arme est réputée dotée d'intelligence et habitée par l'âme des guerriers de la lignée de Bargor. Bargor a gardé d'Erendil le souvenir d'un guerrier très talentueux, excellent cavalier, doté d'un sens de l'honneur très développé. Il était en particulier incapable de refuser un défi, quel qu'il soit.
Les PJ embarquent à bord de la "Véloce" le voilier de Sylgur, et mettent le cap sur Ardan, la capitale d'Arandel. Sylgur est l'un des rares marins à se risquer à traverser la mer qui sépare Arandel d'Erys, sur laquelle circule un bon nombre de légendes terrifiantes. Au milieu de la traversée, le navire est pris dans un étrange nappe de brouillard et quasiment immobilisé. A travers la brume, ils aperçoivent un navire gigantesque qui croise leur route. La coque de cet étrange navire semble faite d'acier et surpasse en hauteur le mat de la Véloce.
Le brouillard se dissipe et les PJ ont la surprise de voir apparaître devant eux le port d'Ardan. La traversée de cette brume mystérieuse leur a fait gagné une journée !
Ils sont reçus par le roi Algorn, un homme courtois et affable, au caractère franc et direct. Celui-ci leur indique qu'Erendil s'est rendu au fief de Dalkor afin d'y célébrer ses noces et qu'il y demeurera quelque temps. Les PJ partent aussitôt pour Dalkor. Ils suivent la cote à bord de la Véloce, puis abandonnent le navire et s'enfoncent au coeur du royaume d'Arandel, dans une région très peuplée, avec de nombreuses fermes et hameaux. Ils font halte à une auberge fortifiée. L'aubergiste les informe des ragots circulant à propos de Hewyn, la future épouse d'Erendil. On la dit frivole, voire libertine, et on raconte qu'elle aurait eu de nombreux amants, même du vivant de son précédent époux, Farmil, qui fut tué lors de la guerre contre les Targariens. Il paraît qu'elle aimait à s'entourer de séduisants ménestrels...  Son père Pemrir était jadis un chevalier errant à la réputation douteuse. L'aubergiste leur indique deux routes pour se rendre à Dalkor: l'une plus directe mais traversant une forêt infestée de bandits, l'autre plus longue, mais plus sûr.  Les PJ, intrépides, choisissent de passer par la forêt. Ils sont accompagnés d'un jeune ménestrel qui esconte faire se profiter la noce de ses talents. Leur voyage se déroule sans incident notable, et ils parviennent enfin à Dalkor. Hélas, Erendil n'est pas encore arrivée, et les invités s'impatientent. Pemrir, le père d'Hewyn prend même ce retard comme un affront personnel. Il ne semble d'ailleurs guère aimer Erendil. Oromil, un chevalier de la famille de Farmir, propose à Pemrir de marier sa fille au jeune Kormir, le frère de Farmil, plutôt qu'à un aventurier étranger.
Bardur, le prêtre de Lug chargé de l'organisation du mariage est inquiet du retard d'Erendil. Les PJ explorent les deux routes menant à Dalkor, et finissent par trouver des traces récentes de chevaux sur la route de la forêt. Celles-ci les conduisent droit au coeur des bois, jusqu'à un charnier où gisent les cadavres de nombreux guerriers et chevaliers, à demi dévorés par les bêtes sauvages. Ils suivent les traces laissées par les assaillants qui les conduisent jusqu'à un marais. Dans la boue, Pellam découvre une épée au pommeau décoré et la lame gravée de rune. Il la remet à Galdor, qui croit reconnaitre en elle l'épée Glamrun. En cherchant un passage à travers les marais, les PJ tombent sur deux bandits qui semblent chercher quelque chose. Galdor et Boromir les attaquent et les tuent tous les deux. Galdor avait au départ l'intention de capturer l'un des bandits pour le faire parler, mais, envahi par une courroux incontrolable, qui semble lui être inspiré par l'épée Glamrun, il finit par le mettre à mort. En enquêtant dans les villages le long de la route, ils apprennent que la troupe d'Erendil est passé dans un village de bûcherons avant de s'enfoncer dans la forêt à la recherche des bandits.
Les PJ rentrent à Dalkor, mais c'est pour apprendre qu'Erendil est finalement arrivée et que le mariage a pu être célébré ! Le chevalier explique qu'il a laissé le soin à ses compagnons de fouiller la forêt à la recherche des brigands, et qu'il a poursuivi sa route jusqu'à Dalkor pour ne pas faire attendre plus longtemps sa promise. Les PJ lui transmettent le message du roi, mais Erendil ne semble guère disposé à les revenir à Umbar. Il hésite un moment et prend le temps de la réflexion, mais décide finalement que son avenir est en Arandel.
Les PJ sont conviés au festin qui suit les noces. A cette occasion, un jeune chevalier du nom de Gareth défie Erendil en combat singulier, espérant ainsi acquérir une gloire suffisante pour décider le roi Algorn à le prendre à son service. Mais Erendil refuse et se moque du jeune chevalier, qui s'en va sous les quolibets de l'assistance.
Le lendemain a lieu une chasse durant laquelle les chevaliers débusquent et abattent un sanglier gigantesque. Mais le sanglier, en chargeant, effraie le cheval d'Erendil qui se cabre et désarçonne son cavalier. Les PJ rencontent un mystérieux vieil homme nommé Aeloth qui recherche un barde dûnéen nommé Wedrid (mais qui se fait appeler de plusieurs noms).
Les PJ, surpris du comportement d'Erendil, commencent à soupçonner qu'il pourrait être un imposteur. Ils soupçonnent le nommé Wedrid d'avoir pris l'apparence d'Erendil par magie et usurpé son identité, peut-être avec la complicité d'Hewyn.  Ils en ont la confirmation lorsqu'ils entendent Erendil entonner un chant durant les festivités, d'une voix magnifique. Silgur découvre en flirtant avec les servantes que Wedrid a déjà venu au château et qu'il était même peut-être l'amant d'Hewyn. Les PJ contactent alors Aeloth et lui font part de leurs soupçons. Celui-ci laisse entendre que Wedrid pourrait en effet avoir des pouvoirs magiques suffisants pour prendre l'apparence d'Erendil.  Il promet aux PJ de confectionner une potion permettant de dissiper ce sortilège, mais a besoin pour cela de divers ingrédients difficiles à se procurer.
Un enfant remet aux PJ un message leur fixant un rdv dans une ferme des environs. Les PJ ont la surprise d'y trouver un autre Erendil, qui, blessé, a été recueilli par un fermier des environs. Le jeune chevalier a échappé aux brigands qui l'avait capturé. Il a hésité à se rendre directement à Dalkor, car il craint d'être victime d'un complot dans lequel Pemrir et la famille de Farmil pourrait être impliquée. Ayant appris leur arrivée, il a préféré les faire prévenir, car ils sont les seuls à qui il est sûr de pouvoir faire confiance. Erendil est prêt à se rendre à Dalkor pour confondre l'usurpateur, mais il est très griévement blessé, au point que ses jours sont en danger, car ses blessures, bien que superficielles, se sont infectés.
Pellam tente de soigner Erendil mais sans grand succès. Les PJ font également appel à Aeloth, ainsi qu'à un guérisseur local, mais sans plus de réussite. Le lendemain, les prières de Pellam finissent par se révéler efficaces et Erendil se rétablit. Aeloth termine de préparer la potion et les PJ accompagne Erendil au château. Ils contactent d'abord de prêtre Bradur, pour le mettre au courant de la situation et celui-ci organise une confrontation avec le faux Erendil. Il refuse d'avoir recours au test de la potion car celle-ci est d'origine dûnéenne (donc considérée comme non-fiable voire dangereuse par les Horvans). Il explique qu'il faudrait confondre le faux Erendil en utilisant des informations aisément vérifiables par les chevaliers d'Arendel. La ressemblance entre les deux personnages provoque la stupeur de tous. Tous d'eux prétendent être le vrai Erendil et racontent certaines de leur prouesses guerrières. Les PJ tentent d'amener le faux Erendil à accepter le défi lancé par leur Erendil, mais celui-ci se dérobe, arguant qu'il ne saurait se battre contre un homme blessé. Le vrai Erendil demande finalement à son vis à vis de lui expliquer comment il a vaincu les Targariens à Eras. Celui-ci raconte l'histoire tel que tout le monde la connaît, à savoir qu'il a fait retraite pour attirer les Targariens dans un piège et les vaincre avec le renfort d'Algorn. Mais Erendil nâ°2 donne de cette histoire une tout autre version, dans laquelle il a, par stupidité et par aveuglement, engagé un combat en situation défavorable, qui a tourné en  déroute et en sauve-qui-peut. C'est par hasard que l'arrivée du roi a fini par retourner la situation à son avantage. Algorn a donné l'ordre de répandre une version ajolivée de la bataille, pour éviter de faire passer ses généraux pour des imbéciles.
Bradur envoie un message au roi afin de connaître la vérité. Cependant, sans attendre la réponse, le faux Erendil s'enfuit en usurpant l'apparence d'un domestique, en compagnie de Dame Hewyn, révèlant ainsi sa duplicité.
Erendil décide alors de repartir à Umbar avec les PJ.